René LACAILLE

Musicien étonnant, figure emblématique de la musique réunionnaise, René Lacaille est né en1946 dans une famille de musiciens de bal « la poussière » à la Réunion. Il joue avec son père et ses frères, à la batterie et à l’accordéon, avant de passer à la guitare et au saxophone, en autodidacte. Il quitte la Réunion une première fois en 1966. En métropole, il apprend le solfège avec son frère Renaud, trompettiste. Il rentre à la Réunion au début des années 70 pour la grande aventure des groupes qu’il monte sur place : Ad Hoc, Caméléon, avec Alain Péters et Loy Erlich. Ils créent ensemble ce qu’on appelle le maloya électrique : René ne joue plus alors que de la guitare. De retour en France en 1979, il fait l’expérience du jazz, joué dans les boîtes à Paris, mais il accompagne aussi des musiciens créoles, comme Luc Donat. Il découvre Danyèl Waro à Bourges à la fin des années 80 et décide de reprendre l’accordéon, retour aux sources enrichi de tous les rythmes et de toutes les musiques croisées, venues d’Afrique ou d’Amérique du Sud. La rencontre avec Bob Brozman au milieu des années 90 lui ouvre le monde anglo-saxon et lui vaut une reconnaissance internationale (Festival d’été de Québec, tournées en Australie, Womad, Womex). René aime les sonorités et les rythmes métissés, les rencontres, et il joue avec ceux qui comme lui ne boudent jamais leur plaisir, quand il s’agit de partager un peu de chaleur : Bob Brozman, Debashish et Subashish Bhattacharya, les accordéonistes Jean-Luc Amestoy, Michel Macias et Philippe de Ezcurra, Raul Barboza et Antonio Rivas (tous deux au sein du groupe Accordéons en Escales), Régis Guizavo, Marcel Loeffler, Joaquin Dias, Richard Galliano, Loïc Lantoine, André Minvielle, Fantazio, Lo’Jo… René Lacaille se produit avec ses propres formations, en duo avec Marco ou Oriane Lacaille ou au gré des rencontres et des coups de cœur, en trio avec ses deux enfants et jusqu’au septet Fanfaroné