Kati BASSET

Ethnomusicologue (gamelan), ethnologue (cultures de Bali et Java), mises en scène, contes.

Après des études de musique et de musicologie (Conservatoire de Saint Etienne, universités de Lyon II et Paris IV), elle a vécu 6 ans d’affilée en Indonésie, jouant du gamelan dans les temples et redonnant vie à une dizaine d’anciennes formes musicales et scéniques. Elle a ensuite enchaîné les missions pour des publications, des spectacles et des recherches scientifiques (membre associé du labo Centre Asie du Sud-Est CNRS-EHESS), jusqu’à totaliser à ce jour 31 ans de spécialisation, dont 12 ans passés en Indonésie.
Sa thèse de doctorat d’ethnologie à Paris X (2004), réalisée au laboratoire d’ethnomusicologie (CNRS-Musée de l’Homme) et saluée par un jury très international, révolutionne la théorie de la musique de gamelan par sa découverte de la “musique-mandala” (ou kalacakra, “Roue du Temps”), dûe à son invention d’un système de notation graphique, qui, en en reproduisant l’exacte structure, joue réellement la musique (voir le Gamelan mécanique dans Gamelan, architecture sonore, Basset C., 2003, www.cite-musique.fr/gamelan, Cité de la Musique, réalisé en complément de l’ouvrage Musiques de Bali à Java : l’ordre et la fête, Basset C., 1995, Actes Sud/Cité de la Musique au programme du Baccalauréat en 2003 et 2004). Dépouillée de la référence à la musicologie occidentale, cette découverte s’avère entrer en résonance avec les anciens traités locaux indonésiens (tantriques), et révèle ainsi une impressionnante cohérence avec le système de pensée et d’action hindou-bouddhique qui sous-tend presque tout à Bali et Java, ainsi que le démontrent aussi les recherches contemporaines dans de multiples domaines.
Elle est l’auteur de nombreuses publications sur divers supports, d’émissions radiophoniques et de très nombreuses communications orales (tout public, pédagogiques ou scientifiques) ainsi que de spectacles de théâtre dansé (et d’ombres) ambitieux avec des Balinais, des Javanais, ou des enfants de France, donnés avec succès dans les grandes salles et festivals de France et d’Europe.
Elle a aussi œuvré avec Grégoire Gensse à une approche pédagogique plus sensorielle, plus indonésienne et plus directe de la pratique du gamelan et du chœur chorégraphié Kècak.
Cheville ouvrière essentielle de la formation du gamelan Bintang Tiga (elle l’a vu naître et baptiser à Bali pour la création de Faust et Rangda en 1986), elle l’accompagne dans son développement